Marchés financiers

Point sur les marchés financiers

Actions

L’année 2019 s’est terminée sur une note très positive pour les marchés actions à l’échelle mondiale.

Cac 40 : +26% / Eurostoxx 50 : +24% / SP500 : +29%

Ces hausses sont explicables par une liquidité abondante pouvant conduire les marchés bien au-dessus des niveaux suggérés par les fondamentaux macro et politiques. Nous pouvons ajouter que de nombreux Asset achètent les marchés Actions par défaut, les autres classes d’actifs paraissant trop chères eu égard aux rendements affichés.

2020 devrait être une année de normalisation et probablement moins directionnelle que 2019, car les fondamentaux sont restés jusqu’à présent ternes et le risque (géo)politique s’annonce important (tensions dans le Golfe, Elections US, impact économique du Brexit).

Depuis des mois, la plupart des données économiques sont mitigées et ne pointent que vers une stabilisation de la croissance économique mondiale.

Les dépenses d’investissement des entreprises US restent très modestes et le marasme du secteur manufacturier se poursuit, comme en témoigne le mauvais indice ISM manufacturier de décembre 2019 (47,2 plus bas niveau depuis 2009).

La signature officielle de l’accord commercial sino-américain se fait toujours attendre. Les autorités américaines parlent du 15 janvier, mais la partie chinoise n’a pas confirmé. Une fois ces accords conclus, les analystes ne s’attendent pas à de futures évolutions commerciales entre les deux pays avant les élections US.

La plupart des marchés d’actions semblent surachetés à court terme (RSI> 70 dans la plupart des cas) et semblent mûrs pour des prises de bénéfices en cas de déceptions politiques, ou concernant les EPS ou la croissance.

La récente frappe aérienne américaine en Irak est un exemple de catalyseur négatif potentiel. Selon les analystes, le marché pétrolier va rester très bien approvisionné en 2020. Le risque sur la croissance économique apparaît donc limité.

Washington et Téhéran semblent exclure le scénario d’une guerre imminente entre les Etats-Unis et l’Iran.

L’ambassade des Etats-Unis n’a pas été touchée par les roquettes à Bagdad et le discours de Trump du 08/01 semble s’orienter vers des sanctions économiques accrues plus que vers l’escalade militaire.

Obligations

Les taux des principales obligations d’Etats se stabilisent sur des niveaux proches de 0 en Europe et de 2% aux USA

Bund 10 ans : -0,28% / OAT 10ans : -0,03% / T-Bond : 1,84%

Sur le plan monétaire, le statu quo est le dénominateur commun de la Fed et de la BCE. La Réserve américaine a annoncé attendre encore avant d’envisager de modifier le niveau des taux directeurs. Et du côté de la banque centrale européenne, peu de perturbations à l’horizon. Sa nouvelle présidente, Christine Lagarde, se laisse le temps de mener une revue stratégique afin d’évaluer l’impact des derniers instruments utilisés (taux directeur négatif, quantitative easing…).

A garder en tête en 2020

31/01/2020 : BREXIT : le Royaume-Uni « devrait » quitter l’Union Européenne. Une fois le retrait officialisé, le Royaume-Uni va entrer dans une période de transition pour prendre le temps de négocier le cadre de la future relation entre l’île et le continent : accord commercial de libre-échange mais aussi accord sur la pêche, sur la sécurité, sur la défense… Les deux partenaires disposeront très exactement de onze mois pour conclure ces nouveaux traités.

03/11/2020 : Elections présidentielles USA : pour le moment les Démocrates n’ont pas de leader évident . Ils sont partagés entre un courant centriste (Joe Biden, Pete Buttigieg, Michael Bloomberg,…) et une ligne plus à gauche (Bernie Sanders et Elizabeth Warren).

Chine : Jamais la jeunesse de Hong Kong n’était allée aussi loin dans la contestation et il y a tout lieu de penser qu’elle va continuer en 2020. Le pouvoir chinois est tenté de réduire ce mouvement au silence et de refuser tout dialogue, mais tient à préserver un peu son image internationale.

Le Proche-Orient restera bouillant en 2020, entre les conflits en Syrie et au Yémen, la contestation au Liban et en Irak, ou encore la rivalité exacerbée entre l’Arabie saoudite et l’Iran. Ce dernier demeurera dans la tourmente en raison des effets des sanctions américaines qui ont fait chuter ses exportations de pétrole de 80 % en deux ans.

Sauf imprévu, un vaste accord fiscal international concernant les sociétés technologiques devrait être conclu au cours du premier semestre. L’OCDE a été mandatée par le G20 pour l’élaboration de nouvelles règles au regard de la numérisation croissante des multinationales, dont les activités en ce domaine échappent à l’impôt.

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