Big is beautiful
Marchés financiers

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Sur les marchés actions, les entreprises peuvent être classées en fonction de leur capitalisation boursière. La capitalisation boursière se calcule en multipliant le nombre d’actions par la valeur du cours de bourse. On peut distinguer trois grandes catégories d’actions :

  • Les Small Caps : entreprises ayant une capitalisation boursière inférieure à 2 milliards d’euros.

  • Les Mid Caps : entreprises ayant une capitalisation boursière comprise entre 2 et 10 milliards d’euros.

  • Les Large Caps : entreprises ayant une capitalisation boursière supérieure à 10 milliards d’euros.

Les Small Caps regroupent souvent des entreprises en phase de démarrage. Elles sont à la conquête de parts de marché dans leur secteur d’activité. Cette phase de développement implique une nécessité d’adaptation des entreprises pour favoriser leur croissance. Les virages qu’elles doivent aborder sont souvent coûteux et nécessitent des liquidités significatives. Il n’est pas rare de constater sur ce segment un recours important à la dette afin de financer le développement de l’entreprise. Cette situation d’endettement n’est pas en adéquation avec notre stratégie « d’après crise » (voir article « Les entreprises peu endettées sortiront gagnantes »). Ce besoin de financement se retrouve également dans les politiques de distribution de dividendes souvent peu généreuses envers les actionnaires. En effet, les résultats obtenus sont généralement réinvestis dans l’appareil productif pour le développer.

Nous apprécions, au contraire, les sociétés historiquement généreuses en termes de distribution de dividendes, cet aspect défensif révèle une bonne maturité de l’entreprise et une place dominante sur son secteur. Nous pouvons aussi relever que les Small Caps n’offrent pas autant de visibilité que les Large Caps. L’information n’est pas aussi abondante et transparente, or, en abordant un monde économique ébranlé par une crise sanitaire aux répercussions économiques historiques, nous accordons une grande importance à la visibilité, à la qualité des bilans et la position dominantes des entreprises que nous ciblons.

En raison des questions que soulève le segment des Small Caps dans un environnement économique incertain nous préférons les Large Caps. Ces entreprises matures possèdent des avantages importants pour l’investisseur.

Comparaison

Nous pensons en effet que les impacts économiques de la crise du Covid seront importants notamment pour les entreprises de taille intermédiaire. Au sortir d’un gel de l’activité de plusieurs mois, mieux vaut se tourner vers les structures aux bilans solides. Cet aspect financier nous semble primordial car la situation économique de ces entreprises leur a permis de traverser cette épreuve sans mettre en péril leur modèle. Une trésorerie suffisante, une position concurrentielle dominante et une visibilité financière sont aujourd’hui des atouts qui vont attirer les investisseurs. Les Large Caps sont des entreprises qui sont arrivées à maturité dans leur secteur d’activité. Leur croissance est généralement stable bien qu’assez faible, mais leur stabilité financière devrait permettre un retour relativement rapide à une activité économique normale.

Étant donnée l’incertitude des répercussions économiques pour la croissance mondiale, la recherche de dividendes va constituer un paramètre important pour se prémunir d’éventuels risques. Cet aspect devrait favoriser l’afflux de capitaux des investisseurs à la recherche de rendements. Il serait normal de ne pas accumuler les risques, le fait d’investir dans une structure stable, de taille internationale et occupant une position dominante par rapport à la concurrence va permettre de réduire une partie des risques. De nos jours, les autorités financières exigent une transparence totale de l’information de ces entreprises, il est donc facile de connaitre tous les éléments techniques et fondamentaux les concernant.

Nous pensons donc que le récent recul des valorisations de ces entreprises représente une opportunité pour des achats de moyen/long terme.

Un choix judicieux des secteurs d’activités et des zones géographiques pourrait également permettre de bonifier cette stratégie.

Auteurs : Florian LELONG (SEFIMA) et Romain MURAILLE (VALETYS)

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