Cette série « d’articles de confinement » est l’occasion de revenir sur des définitions qui seront utiles pour la suite :
Les actions :
Une action représente une fraction du capital d’une entreprise. Si vous détenez des actions, vous êtes propriétaire d’une partie de la société. Cela vous donne des droits, notamment, celui de recevoir des dividendes, si la société en distribue, et potentiellement, si vous disposez d’une quantité d’actions suffisantes, d’influer sur la politique générale de l’entreprise lors des assemblées générales d’actionnaires via des droits de vote.
Pour aller plus loin dans cette définition : http://www.comprendrelabourse.com/Marche_Action/Typologie/
Il existe une multitude d’actions dans le monde qui sont notamment classées par :
- Taille de capitalisation : les actions des entreprises de grande taille, de taille moyenne ou de petite taille, voire de très petite taille.
- Secteurs d’activité : les actions des entreprises ayant développé leur activité dans, l’automobile, la santé, la technologie…
- Zones géographiques : les actions des entreprises établies en Europe, en Amérique du Nord, dans les pays émergents…
Comme dans beaucoup de métiers, un jargon spécifique s’est développé entre professionnels avec une influence anglo-saxonne certaine. Vous entendrez « large caps tech US » pour « entreprises de grande taille développant leurs activités dans le secteur de la technologie et établies en Amérique du Nord ».
Les obligations :
Les obligations sont des titres de créance négociables, utilisés par les entreprises ou les Etats pour emprunter de l’argent sur les marchés financiers.
Pour aller plus loin dans cette définition : http://www.comprendrelabourse.com/Obligations/Typologie/
Comme pour les actions, il existe nombre d’obligations qui peuvent être classés par :
- Émetteurs (entreprises, états …)
- Type de coupons (fixes, variables, « zéro coupon »)
- Convertibles (possibilité d’acquérir des actions de l’entreprise en guise de remboursement)
Revenons maintenant sur les paramètres susceptibles de faire évoluer les valorisations.
Des actions :
Les bénéfices : plus l’entreprise génère de bénéfices plus elle attire les investisseurs. Bien souvent si une entreprise affiche une perte sur un exercice, le cours risque d’être sanctionné.
L’endettement : le niveau d’endettement d’une entreprise détermine son effet de levier financier. Si les sociétés fortement endettées parviennent à croitre en supportant le poids de la dette, leur capacité de croissance est importante. En revanche, dans un contexte de récession, on imagine que le poids de la dette peut devenir trop important pour maintenir la rentabilité de l’entreprise. L’action devient donc plus risquée.
Les dividendes : la distribution de dividendes impacte directement le cours de l’action puisqu’au détachement du dividende le montant est retranché directement du cours.
Le secteur d’activité : le secteur d’activité d’une entreprise joue un rôle important sur l’évolution du cours de ses actions. On retrouve ici les différents secteurs constituant le tissu économique : santé, biens de consommation, technologie, automobile … Certains secteurs sont à privilégier selon le cycle économique mais aussi en fonction du risque que l’investisseur est prêt à prendre.
Avec un peu de recul il est également possible d’ajouter des facteurs exogènes qui influent sur les cours des actions comme les taux, les politiques des banques centrales, le cycle économique…
Des obligations :
Les taux d’intérêt : de manière générale, lorsque les taux d’intérêt augmentent, le cours (prix) des obligations baisse. Lorsque le taux d’intérêt baisse, le cours des obligations augmente.
L’inflation : il est évident qu’une obligation à taux fixe perd de la valeur lorsque l’inflation augmente. En effet, le pouvoir d’achat qu’elle procure grâce aux coupons distribués est moins important lorsque l’inflation augmente. In fine si je porte une obligation pendant 10 avec des coupons fixes annuels, cette dernière devient de moins en moins intéressante pour l’investisseur si l’inflation augmente pendant cette période.
La notation de l’émetteur : la notation des émetteurs d’obligation influe sur le prix des obligations. Les agences de notation notent les émetteurs pour donner une idée à l’investisseur de la capacité (de l’émetteur) de paiement (des coupons) et de remboursement (des obligations). Si la note d’un émetteur augmente le prix des obligations augmente et inversement en cas de dégradation de la note.
Prochain article : pourquoi nous parait-il souhaitable de préférer les actions aux obligations dans les circonstances actuelles ?
Auteurs : Florian LELONG (SEFIMA) et Romain MURAILLE (VALETYS)