La Cour de justice de l’UE valide la réglementation française sur les locations meublées.
« Une réglementation nationale soumettant à autorisation la location, de manière répétée, d’un local destiné à l’habitation pour de courtes durées à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile est conforme au droit de l’Union », a estimé la Cour de justice de l’UE, basée à Luxembourg, dans un arrêt décisif pour de nombreuses villes européennes. « La lutte contre la pénurie de logements destinés à la location de longue durée constitue une raison impérieuse d’intérêt général justifiant une telle réglementation », a-t-elle ajouté.
En quelques phrases, la justice européenne a validé la loi française destinée à réguler la location d’appartements pour de courtes durées, dans une affaire qui opposait la ville de Paris à deux propriétaires utilisant la plateforme Airbnb.
Une décision était très attendue car nombre de métropoles européennes ont tenté de légiférer pour lutter contre le phénomène de locations touristiques sur Airbnb. Les juges européens avaient été saisis en 2018 par la Cour de cassation, juridiction suprême de l’ordre judiciaire en France, de plusieurs questions portant sur des dispositions du code de la construction et de l’habitation.
Auparavant, la Cour de cassation avait été elle-même saisie par deux propriétaires de studios parisiens, condamnées au total à 40.000 euros d’amende pour avoir mis leurs biens en location sans l’autorisation préalable de la mairie. L’affaire en France n’est pas encore terminée: le juge français va désormais devoir vérifier que la ville de Paris apporte bien les preuves d’une pénurie de logements.