Nous avons précédemment évoqué nos anticipations sur les différences majeures quant aux impacts économiques de la crise actuelle selon les secteurs d’activité. Les choix stratégiques qui consistent à sélectionner les activités les plus enclines à rebondir rapidement et vigoureusement sont aujourd’hui au cœur de notre approche patrimoniale. Il nous semble donc important de vous communiquer notre point de vue sur la technologie car ce segment a de fortes chances de prendre un peu plus de place dans nos allocations.
Au regard de la première vague baissière subie par les marchés financiers lors du premier trimestre, le secteur de la technologie en Amérique du Nord a connu un mouvement baissier comparable à celui des autres secteurs.
En revanche, le rebond se distingue clairement des autres indices larges en raison de sa puissance. Ce phénomène montre le côté résilient de ce secteur. Il semblerait que les investisseurs considèrent ces entreprises comme la première opportunité d’investissement à long terme lorsque les prix fléchissent. De plus, ces achats s’opèrent alors que le Nasdaq affiche les multiples les plus élevés en termes de valorisation et constitue donc le secteur le plus cher du marché.
Il est bien entendu indispensable d’observer ce mouvement en gardant en tête le contexte extrêmement particulier de la crise que nous traversons. En effet, si nous voyons écrit partout que les performances passées ne présagent pas des performances futures, c’est en partie en raison de l’environnement économique et financier qui est en perpétuel mouvement et lui-même animé de facteurs de nature très différente. Les particularités du secteur technologique semblent lui conférer une aptitude propice au maintien de l’activité des entreprises, au télétravail, à la digitalisation, à la communication et à la sécurité au sens large. De ce fait l’impact des mesures de confinement n’affecte pas les entreprises de ce secteur de la même manière que celles de l’industrie traditionnelle ou encore des services.
A titre d’exemple, Microsoft a enregistré une augmentation de l’utilisation de son service de Cloud-Computing, des millions de personnes devenant soudainement adeptes du télétravail. Amazon a embauché 175 000 personnes pour faire face à un accroissement des ventes en ligne. Facebook a connu un nombre d’appels vidéo en forte hausse et un nombre record d’applications de jeux ont été téléchargées.
Comme évoqué précédemment, ces sociétés qui affichent des bilans sains et des niveaux de trésorerie élevés auront un poids plus significatif encore à l’avenir. Elles bénéficieront d’ailleurs d’opportunités (acquisition d’entreprises dans des situations financières plus complexes) pour se renforcer, se diversifier et renforcer leur leadership.
Nous souhaitons donc tirer parti des mouvements de marché pour renforcer nos positions sur ce segment et profiter ainsi de l’innovation, de la publicité digitale, du e-commerce, ainsi que des objets connectés et du Big Data sans oublier l’Intelligence Artificielle.
Auteurs : Florian LELONG (SEFIMA) et Romain MURAILLE (VALETYS)