Même s’il est essentiel et évident de rappeler que « les performances passées ne préjugent par des performances futures », la majorité des crises boursières sont suivies d’un rebond que certains qualifient de « technique ».
En période de crise, le sentiment de panique qui peut s’emparer des investisseurs est souvent amplifié par des ordres automatiques transmis par des ordinateurs ou « robots » qui tirent alors profit des mouvements baissiers.
Au-delà de ce rebond technique, le retour au cours d’avant crise peut être très long, notamment lorsque des facteurs exogènes viennent se rajouter (exemple : les attentats du WORLD TRADE CENTER suite à l’éclatement de « la bulle Internet » en 2000).
Certains vont même jusqu’à voir un lien entre la vitesse et la sévérité du krach et le retour à la moyenne. Typiquement, la nature de l’évènement qui a enclenché le mouvement baissier ainsi que l’importance des mesures nécessaires pour retrouver une situation normalisée influent sur la durée du processus de retour à la moyenne.
Pour mémoire, du 24 février 2020 au 20 mars 2020, le CAC 40 a chuté de 36 %.
Il est certain que la crise économique ne fait que commencer. Les experts s’accordent pour dire que son ampleur dépendra de nombreux facteurs dont les avancées médicales et les durées de confinement nécessaires. Il y a évidemment un lien entre l’économie réelle et les marchés financiers, mais est-il aussi direct que cela ?
Il y aura vraisemblablement un rebond sur les marchés financiers mais de nombreuses questions demeurent :
- Quand aura-t-il lieu ?
- Quelle sera son ampleur ?
- Combien de temps mettrons-nous à retrouver les cours d’avant la crise ?
- Des facteurs exogènes viendront-il perturber le rebond ?
- …
Il est même tout à fait possible que les cours continuent de baisser encore quelques temps compte tenu de l’incertitude sur la durée de la crise sanitaire en particulier.
La sagesse ne consisterait-elle pas à se repositionner sur des titres plus à même de capter ce rebond lorsqu’il arrivera ? Il est cohérent de penser que tous les secteurs ne bénéficieront pas du même appétit de la part des investisseurs. Étant donné la nature de la crise et la durée de confinement des grandes économies, toutes les entreprises ne vivront pas le même scénario lors de la reprise. L’objectif consiste donc à repérer les entreprises les secteurs du marché qui continueront de bénéficier de l’engouement de la majorité des investisseurs.
Auteurs : Romain MURAILLE (VALETYS) et Florian LELONG (SEFIMA)