Immobilier

Le marché immobilier va t-il rester au firmament ?

La combinaison des taux d’intérêt bas et d’une certaine anxiété liée à leurs futures retraites encourage les Français, notamment les plus jeunes à investir dans la pierre de plus en plus tôt pour se constituer un patrimoine, propulsant la pierre de record en record.

A Paris, les prix ont passé le cap des 10 000 € le mètre carré à la fin de l’été et la chambre des notaires estime qu’ils s’établissent, en moyenne, autour de 10 300 euros le mètre carré début 2020, en hausse de 7 % par rapport au début de 2019. Au niveau national, les ventes de logements anciens ont dépassé pour la première fois le million de transactions sur douze mois, pour atteindre 1 063 000 mutations à la fin d’octobre (+ 10,6 % sur un an). Coté immobilier professionnel, les SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) investies dans l’immobilier de bureau ou commercial affichent une collecte record de plus de 8 milliards en 2019 (source : France SCPI). Le facteur déclencheur de cette frénésie immobilière ? Les taux d’intérêt des crédits immobiliers, qui ont battu eux aussi tous les records mais à la baisse. Ainsi selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA le taux moyen, hors assurance et toutes durées d’emprunt confondues, est descendu à 1,12 % en novembre 2019.

La hausse va t-elle se poursuivre en 2020 ?

Certes les indicateurs montrent que la hausse des prix tend à perdre de la vitesse, notamment à Paris. À fin décembre 2019, elle se limite à 5,7 % alors qu’à la même époque, en 2018, la hausse atteignait 6,6 % sur l’année ! Pour autant, cette amorce d’infléchissement de la courbe de progression des prix immobiliers dans la Ville Lumière ne semble pas laisser présager d’une quelconque pondération de ces mêmes prix. Pour les Notaires de France, « les conditions d’emprunt devraient rester favorables pour 2020 » et ce malgré une légère augmentation des taux du prêt immobilier. Les Notaires de France envisagent le scénario suivant : une « frénésie » du côté des acheteurs pour concrétiser leurs projets avant que la hausse ne s’amplifie et pèse davantage dans le poids des mensualités.

Partager ce contenu :